Passionné de philosophie et de technologie, Louis de Diesbach est persuadé qu’un nouveau rapport à la technique est possible, et que ce rapport ne peut qu’exister à la lumière de la philosophie et d’un éveil aux vrais enjeux et aux vraies questions que pose la technique.
La question n'est pas de savoir s'il va y avoir une quelconque "guerre de l'intelligence" entre l'IA et nous. En revanche, nous devons répondre à la question à laquelle l'IA ne peut pas répondre: la question du sens.
Dans cet ouvrage, Louis de Diesbach décrypte avec pertinence les raisons qui engagent les individus à attribuer des caractéristiques humaines aux outils d'intelligence artificielle. Derrière le simple et à priori superficiel échange avec ChatGPT se cachent en réalité des enjeux fondamentaux et un projet de société bien plus vaste. Car dialoguer avec l'intelligence artificielle n'est pas neutre et derrière l'importance croissante des enjeux financiers, les machines influent sur le débat sociétal.
Faisant valoir l’axiome de la non-neutralité de la technique, l’auteur s’attèle à exposer les complexes mécanises à l’œuvre derrière un simple bonjour, ceux qui régissent la machine, d’abord, à l’instar des logiques algorithmiques des modèles de langage, et surtout ceux, plus obscurs encore, qui nous poussent immanquablement à anthropomorphiser l’IA.
Dans une approche inédite et pluridisciplinaire — philosophique, sociologique, psychologique, économique et éthique —, Louis de Diesbach propose une investigation magistralement documentée sur notre rapport à la technologie et notre acceptation, « mi-victimes, mi-complices », à la soumission au numérique.
C'est à cette servitude volontaire, qui nous renvoie bien avant l'heure de l'intelligence artificielle, à l'époque où La Boétie s'interrogeait déjà sur notre inclination à obéir au pouvoir et à l'acceptation de cette soumission, que Louis de Diesbach consacre son ouvrage.
Liker sa servitude offre un regard passionnant sur les techniques des algorithmes, les failles et les paresses de notre cerveau qui permettent aux réseaux sociaux d’étendre leur empire. Il conclut aussi sur un bel éloge de l’errance, de la liberté et de la vulnérabilité qui font le sel et la grandeur de notre humanité